Résidences connectées, économies assurées ?

Le gouvernement d’Emmanuel Macron avait annoncé la construction de 60.000 logements voués aux étudiants et 20.000 dédiés aux jeunes actifs. Premier poste budgétaire des étudiants, l’accès au logement va de paire avec l’accès à la formation. Quel budget un jeune en formation doit-il prévoir pour se loger ? A-t-il les moyens de réaliser des économies quant à son habitat ?

Le logement, une dépense conséquente

Lorsqu’un étudiant fait le pas de déménager pour se rapprocher de son lieu d’étude, il doit prendre en compte le montant de son loyer pour établir un budget mensuel à ne pas dépasser, au risque de se retrouver dans le rouge. Cependant, d’autres dépenses que le simple loyer interviennent au moment de l’emménagement et tout au long de l’année, dont il faut impérativement prendre conscience pour ne pas se laisser surprendre.

Calculer son budget logement

Pour réaliser un calcul juste du budget logement d’un étudiant, il convient de ne pas oublier que ce dernier devra s’acquitter :

  • d’un dépôt de garantie, équivalent à deux mois de loyer dans le cas d’un meublé,
  • de frais d’agence ou de dossier si la location ne se fait pas en direct avec le propriétaire,
  • de dépenses inhérentes au déménagement : location de véhicule, achat de cartons,
  • de dépense liées à l’achat d’équipements : cafetière, bouilloire, couverts, radio, etc,
  • de frais courants mensuels : factures énergétiques, assurance habitation, charges de copropriété, taxe d’habitation, frais de transports.

Le loyer, dépense centrale

Selon une étude réalisée en avril dernier par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), la consommation annuelle moyenne d’un étudiant, tous postes de dépenses confondus (logement, alimentation, transports, loisirs, etc) est de 15.050€ par an (18-34 ans). À titre de comparaison, les moins de 25 ans ayant un statut autre qu’étudiant, dépensent quant à eux 21.740€. De leur côté, les 35-64 ans dépensent en moyenne 30.060€ par an, soit près du double des dépenses estudiantines.
Aussi, les dépenses liées au logement des étudiants représentent 19% de leur budget global. Ce rapport descend à 17% chez les 30-34 ans et à 14% chez les 35-64 ans.

Si ces dépenses peuvent être supportées avec le soutien d’une bourse d’étude ou d’une aide au logement en provenance de la Caisse des Allocations Familiales (CAF), il n’en reste pas moins qu’un cinquième de la consommation des ménages de 18-34 ans est consacré au financement du logement. Le loyer en particulier occupe une place centrale dans les dépenses des ménages étudiants.

“Les loyers pèsent dans le budget des jeunes ménages, notamment pour les étudiants qui vivent plus souvent seuls et dans des grandes villes. Selon l’enquête Logement de 2013, ces derniers dépensent en moyenne 13 euros par mois et par mètre carré, avant déduction des prestations sociales de logement [...], contre moins de 9 euros pour les jeunes locataires non étudiants”.
Alimentation, logement, transports : quelles dépenses pèsent le plus dans le budget des ménages étudiants ou de jeunes adultes ? Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), avril 2018.

Par exemple, pour un studio de 25 mètres carrés, un étudiant paiera un loyer moyen de 320€ tandis qu’un ménage du même âge ne déboursera que 210€ en moyenne. Comment réduire cette injustice, qui porte préjudice au confort de vie des étudiants ? Existe-t-il des équipements à même de faire baisser les dépenses liées au logement ?

activités nature

La domotique au service des économies

Au rang des innovations susceptibles de “faire faire” des économies aux étudiants, on retrouve les équipements domotiques. Il s’agit d’un ensemble d’outils et de techniques qui permettent de gérer et d’automatiser les appareils et infrastructures ménagères. La domotique concerne aussi bien la sécurité des logements (capteurs de présence) que le confort de vie (réglage du chauffage) ou la mobilité des personnes résidentes (détecteur de chutes).

Plusieurs programmes immobiliers neufs mettant à l’honneur la domotique, voient le jour sur l’ensemble du territoire français. L’un d’entre eux reflète particulièrement bien les atouts de la domotique pour la vie étudiante. Il s’agit de la résidence toulousaine Newton. Ce programme immobilier, novateur, a la particularité d’être entièrement connecté. Les 166 studios profitent de services d’un nouveau genre, parmi lesquels :

  • suivi des consommations en temps réel (électricité, eau chaude, chauffage),
  • programmation des consommations,
  • application de scénarios de consommation,
  • centralisation de la gestion des équipements (chauffage, eau, électricité, volets roulants...),
  • localisation des bornes disponibles de recharge des véhicules électriques,
  • etc.

Ces services permettent aux résidents d’estimer le montant de leurs factures, de faire en sorte que leur chauffage soit éteint à heures régulières ou encore, qu’aux heures de départ pour les cours, la température du logement baisse automatiquement et que l’éclairage s’arrête. Si pour un locataire aguerri aux pratiques écologiques, la domotique n’a pas nécessairement d’utilité, elle a le mérite de concourir à la prise de conscience des dépenses énergétiques liées au logement. Toutefois, sans un suivi des consommations en temps réel, il est complexe de se rendre compte de son propre impact énergétique. Ainsi, la domotique peut rendre service aux novices comme aux plus expérimentés.

Outre la gestion individuelle des consommations énergétiques, ce programme immobilier toulousain met à l’honneur le développement durable dans les parties communes. Aussi, l’ascenseur carbure à l’énergie solaire, les boîtes aux lettres sont connectées (alerte SMS en cas de courrier), l’éclairage émane de panneaux photovoltaïques et la laverie est bien sûr “intelligente” (alerte de fin de cycle de lavage et en cas de machines disponibles).

Enfin, le gestionnaire ainsi que le régisseur de la résidence sont prévenus en temps réel d’une panne ou d’un dysfonctionnement. Cela leur permet de trouver des solutions rapidement en cas de fuite, de coupure électrique ou d'interruption du Wi-Fi, par exemple. Autre avantage, à l’entrée dans les lieux, un tableau numérique informe les étudiants du passage des transports en commun et diffuse la météo ainsi que les bons plans de la ville (expositions, concerts, festivals etc).

Inconvénient de ces résidences derniers cris, elles sont bien souvent l’apanage de la promotion immobilière privée et s’adressent donc à un profil particulier d’étudiant. Les élèves boursiers, bénéficiant pour la plupart de places prioritaires en cité universitaire - dont les loyers sont modérés - se dirigeront difficilement vers ce type de logements. Toutefois, ils ne constituent pas le public cible des résidences neuves connectées, qui s’adressent davantage aux étudiants non boursiers ne jouissant pas de l’aide financière de leurs parents.