Ecoles de commerce post-bac : quelles formes prennent les concours ?

Les écoles de commerce en trois, quatre ou cinq ans d'études permettent d'entrer directement dans le vif du sujet après le bac et d'éviter le rythme excessif des prépas. Pour leur sélection, elles choisissent de faire cavalier seul ou se regroupent en concours commun.

Le choix d'une école de commerce repose avant tout sur des aspects concrets et des maîtres mots que sont "entreprise", "international, "savoir-faire", "compétences", "pragmatisme", etc, plutôt que "coefficients", "barre de sélectivité", "classements". Certes, la sélectivité n'est pas un vain mot. Passé ce cap (où l'on ne peut que compter sur soi-même), l'individualisme, une fois intégré, n'est plus de mise. On y enseigne la notion d'équipe, le "leadership" sans esprit de compétition.

3 ou 4 ans pour réussir

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Ancienne ESG Paris, Paris School of Business a abandonné avec succès le modèle de recrutement après prépa pour former des élèves dès leur bac en poche

En théorie, la mission des écoles de commerce post-bac est de former en trois, quatre ans ou parfois cinq ans, les futurs managers et cadres d'entreprises. "Sans avoir à subir le rythme effréné des CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles)", "Sans connaître l'ambiance et l'esprit de compétition des CPGE", témoigne le spécialiste des cours particuliers chez Superprof Yann Lilot. Plus accessibles, de telles écoles entrent dans le vif du sujet et initient les élèves aux réalités de l'entreprise", ajoute-t-il.
De fait, l'enseignement en école de commerce ne se limite pas à celui du management ou de la gestion. Chaque école possède ses propres spécialités et spécificités (management, technologie, finances, commerce électronique, contrôle de gestion, création d'entreprise…). Au-delà de l'enseignement académique et professionnalisant de base (marketing, commerce, gestion, comptabilité, ressources humaines, langues, droit, communication…), les étudiants développent leurs compétences personnelles à travers les stages. Ces missions en entreprise favorisent également l'insertion professionnelle des futurs diplômés.

Quelles sont les modalités des concours ?

Pour permettre une meilleure lisibilité de leur système d'admission, certaines écoles de commerce se sont organisées en banques d'épreuves communes (ou concours communs). L'intérêt ? Postuler à plusieurs écoles appartenant à un même groupe. Avantages pour le candidat ? Se présenter simultanément à plusieurs établissements et lui permettre de réaliser une économie de frais d'inscription non négligeable. Une journée (au pire une journée et demie) suffit pour passer les épreuves écrites, éventuellement avec les épreuves orales.

Si l'épreuve de synthèse est une épreuve reine, les concours font également la part belle aux langues vivantes et autres matières générales ou épreuves de logique et d'analyse. Par la suite, en fonction des résultats obtenus aux "écrits", les candidats sont alors convoqués à passer les oraux dans les écoles qui les auront déclarés "admissibles". Bien souvent les épreuves orales sont organisées de façon autonome par chacune des écoles.
Chaque concours a ses particularités. "Pass", des BBA de l'EDHEC et de l'INSEEC, avait par exempleintroduit une revue de presse internationale. "Team", abandonné en 2021, cherchait à se démarquer en privilégiant moins les pré-requis académiques que la personnalité de chaque candidat et sa capacité à appréhender au mieux le programme des écoles de commerce.

Existe-t-il des concours innovants ?

Selon les mots de leur directeur, IGS a souhaité mettre en place un concours "intelligent" et innovant qui mesure les aptitudes des candidats à réussir des études de commerce, leur permet de mieux connaître leurs centres d'intérêts professionnels et de confirmer leur choix d'orientation. Dès le départ, les élèves sont initiés à cet "état d'esprit" qu'ils développeront de manière plus pointue au sein des écoles et tout au long de leur vie professionnelle.
Performance, efficacité, talent personnel voilà ce que les futurs diplômés doivent acquérir à terme. L'entreprise recherche avant tout des compétences. C'est ce que cherchent à déceler les épreuves de nombre de concours post-bac. Mais déceler des compétences chez un candidat à peine âgé de 18 ans peut sembler ambitieux. Une première étape est de les sensibiliser sur des logiques de connaissances, de savoir-faire, de comportement en situation de travail. Le concours amorce un processus qu'ils vont cultiver tout au long de leur parcours, mais encore rares sont les concours qui mettent en avant les potentialités professionnelles, le développement des projets, qui abordent l'épanouissement personnel.

Permettre au jury de déceler les capacités du candidat à intégrer une école de commerce telle est en substance la finalité des concours d'entrée. Trop de candidats postulent sans mesurer l'importance de choix d'orientation. Trop nombreux sont ceux qui espèrent intégrer une "parce que cela mène à tout".